Le bien-être mental et physique des salariés constitue au sein d’une entreprise un facteur fondamental d’épanouissement et de croissance, plaçant la qualité de vie et le confort au travail au centre des objectifs des employeurs. 91% des Français jugent pour leur part qu’il est très important d’être en bonne forme physique, et accordent une grande attention à la santé. Fort heureusement, de nombreuses solutions existent et se mettent progressivement en place au sein des entreprises, facilitant l’accès aux activités physiques et à leurs bienfaits. 

Pratiquer une activité physique diminue le stress et les risques de burn out 

En France, un grand nombre d’employés considère rencontrer des difficultés psychologiques au travail et souhaite que l’entreprise mette en place des actions concrètes en réponse à cette problématique : 36% des employés ne se sentent ni compris ni intégrés, et 67% réclament du sport au travail. Quant aux dirigeants, ils sont 95% à estimer que l’entreprise a un rôle important à jouer dans la santé et le bien-être des salariés.

Une bonne hygiène de vie et la pratique d’une activité physique permettent une meilleure gestion du stress : les burn-out sévères touchent 38% des salariés, et sont responsables de 18% des arrêts de travail. Troubles du sommeil, irritabilité, nervosité… Ces différents symptômes liés aux risques psychosociaux (RPS), touchent la santé mentale, psychique et sociale des salariés et sont engendrés par de mauvaises conditions de travail. Facteurs émotionnels, relationnels, organisationnels, ou encore conflits rencontrés en entreprise ; de différents points de tensions qui mettent à rude épreuve la santé mentale des salariés. On considère que 1 salarié sur 4 souffre d’hyperstress au travail, effet direct des mutations du monde du travail et de sa complexité croissante ( réduction du temps de repos, individualisme…). 

Le sport améliore le bien-être et lutte contre la sédentarité. 

Les troubles musculo-squelettiques (TMS), qui regroupent différentes affections des tissus musculaires proches des articulations, représentent 85% des maladies professionnelles. En 10 ans, leur nombre ne cesse d’augmenter, à raison d’environ 18% par an : ils constituent une problématique de santé publique. Les TMS occasionnent des douleurs, des difficultés ou des gênes fonctionnelles à l’origine d’un grand nombre d’abandons de poste, en plus de provoquer un mal-être prolongé ou des séquelles permanentes chez les salariés. 

La mise en place du télétravail ayant connu une explosion suite à la crise sanitaire, de nombreux salariés se retrouvent également dans l’obligation de repenser leur rythme de vie et la place du travail dans leur quotidien. Des conséquences désastreuses, si l’on considère que 3 salariés sur 4 salariés affirment que la pandémie à eu un impact négatif sur leur santé mentale. Souvent peu adapté au travail, l’espace fait-maison entraîne une dégradation de la posture, une hausse des arrêts de travail et une augmentation des douleurs physiques inhabituelles (nuque, poignet, yeux, etc.) Bien qu’une nouvelle organisation du travail entraîne davantage de liberté individuelle, les conséquences sur la santé sont sans appel : fatigue visuelle, prise de poids, mauvaise posture, mais aussi difficultés à la déconnexion, insomnie et fatigue chronique. 

Pour pallier aux effets négatifs de la sédentarité, différentes activités (assouplissements, étirement, exercices physiques, méditation, marche…) peuvent être mises en place, permettant de déconnecter et de s’octroyer des moments de détente nécessaires au bien-être, mais aussi à la productivité et à l’épanouissement. 

Un bénéfice pour les salariés et pour l’employeur

En plus d’encourager la cohésion, l’esprit d’équipe et la solidarité, le sport en entreprise contribue à renforcer les liens entre les salariés. On constate sans mal que la pratique d’un sport collectif a un impact positif sur le sentiment d’appartenance et sur le bien-être des collaborateurs. Le sport d’équipe constitue pour sa part une puissante source d’énergie qui peut permettre aux salariés de fonctionner à plein régime, faisant tomber certaines barrières et encourageant la confiance ; quant à la compétition amicale, elle pousse les employés à vouloir donner le meilleur d’eux-mêmes. Le sport encourage les individus à progresser et crée une émulation positive. Pour l’employeur, il s’agit donc de gérer la mise en place et l’accès au sport au travail de manière constructive et personnalisée. 

Une activité ludique peut aussi célébrer les succès au sein de l’entreprise ou certaines occasions spéciales, faisant vivre à l’équipe des moments et souvenirs uniques en leur genre. Le sport capte l’attention du monde entier, il a la capacité de rassembler cultures, gens et passions, tout en favorisant la résilience, la ténacité, et la résolution – des qualités nécessaires dans le monde du travail. Plusieurs attributs communs à ces deux univers permettent souvent d’accéder au succès : la planification, l’exécution, la mise en œuvre et le suivi. Il s’agit donc d’un grand facteur de motivation, mais aussi d’une manière saine d’affronter les échecs. 

En favorisant la pratique sportive régulière au sein des entreprises, les employeurs s’assurent de la qualité de vie au travail de leurs employés, mais également de leur créativité et leurs performances (+20% de productivité). On constate aussi, grâce à la prévention des risques psycho-sociaux et des TMS, une forte diminution du taux d’absentéisme (-37%), du turn-over et des baisses de motivation, ainsi qu’une augmentation potentielle de l’espérance de vie de 3 ans.

Miser sur le sport au travail, c’est aussi donner aux collaborateurs envie de rester dans l’entreprise, ce qui valorise un apport concurrentiel : les salariés pratiquant une activité sportive en entreprise en sont satisfaits à 94%. 

Le coût du mal-être au travail par an et par salarié étant estimé à 13.340 euros, il s’agit également de sécuriser la trésorerie : moins de coûts liés aux augmentations des cotisations, aux aménagements de postes au travail ou aux restrictions d’inaptitude. Un ensemble extrêmement encourageant ! 

Sources 

Le Baromètre bien-être mental en entreprise / #1 – 1er Semestre 2022

Union Sport et Cycle – Observatoire de la forme des français – 12 avril 2022

INRS, Risques psychosociaux (RPS) – santé et sécurité au travail 

Gymlib – Chef d’entreprise, Post-Covid et risques psychosociaux : quelles conséquences pour l’entreprise ? 

INRS, Télétravail en confinement : prévenir le comportement sédentaire

INRS, Santé et sécurité au travail : travail sur écran 

Baromètre Malakoff Médéric, Santé et bien-être des salariés, performance des entreprises, 2015

Chef d’entreprise, Post-Covid et risques psychosociaux : quelles conséquences pour l’entreprise ? septembre 2020